Le saviez-vous N° 207 ?
Chaque jour, nous avons des choix à faire, face à des myriades de sollicitations, obligations… ou envies. Il est essentiel de savoir dire non pour mieux dire oui…
J’ai récemment animé un atelier auprès d’une trentaine d’entrepreneurs, pour le club Picpus Pro, animé par la pétillante Christine Miège, sur ce sujet !
Comme introduction, J’ai imaginé un exercice qui s’est avéré très instructif, tant pour eux que pour moi…. Je vous en livre ici les conclusions !
Dire non, nous pensons tout d’abord naturellement à dire non à l’autre, peu importe qui c’est pour l’instant. J’ai interrogé ces personnes (et moi-même) sur leur capacité à se dire non à eux, face à une mauvais habitude, une addiction, quelque chose qui n’est pas bon pour nous : prendre un troisième verre, allumer une cigarette, je pas aller se coucher alors que le corps est épuisé, rester des heures à regarder la TV, ne pas bouger, etc. Bref, tout ce que l’on devrait faire en s’écoutant pour notre plus grand bien… et que l’on ne fait pas toujours.
Bilan, la plupart des participants qui arrivent bien à dire non à l’autre se sont rendus compte qu’ils avaient surtout du mal à se dire non à eux… intéressant, n’est-il pas ?
Vous pouvez vous amuser à vous poser la question…
Commencer par un « travail » sur soi est toujours intéressant pour améliorer également la relation à l’autre.
Et n’oubliez pas que c’est l’incapacité à dire « non » qui conduit au « burn-out » !
Pourquoi faut-il apprendre à dire non ?
C’est essentiel afin de :
- gagner du temps
- être en accord avec soi-même
- s'affirmer et exister davantage
- gagner de la confiance en soi
- éviter de se mettre dans des situations embarrassantes
- être entendu et respecté pour ce que nous sommes
- que nos « oui » deviennent de vrais « oui » sincères et leur donner de la valeur
- obtenir ce qu'on veut vraiment dans la vie…
Pourquoi dites-vous presque toujours oui ?
Dire oui trop souvent, cela peut être :
- Quand on manque d’estime et de confiance en soi,
- on est persuadé de valoir moins que les autres
- on a l’impression de ne pas être capable de dire non
- on pense qu’on n’a pas le droit de refuser
- on n’écoute pas ses besoins
Dites-vous oui aux sollicitations par peur :
- d’entrer en conflit ?
- d’être jugé ou critiqué ?
- de passer pour un égoïste ?
- de déplaire ou de blesser ?
- de devoir se justifier ou s’excuser ?
- d’être rejeté qui est liée à notre besoin d’être aimé et accepté… ?
- de blesser ou vexer vos interlocuteurs ?
- Être… ou ne pas être ce que l’on attend de vous ?
L’importance des objectifs
Je peux vous en parler car pendant des années j’ai très peu dit non autour de moi, tant dans ma vie personnelle que professionnelle, jusqu’à l’épuisement…
Depuis, j’ai beaucoup cogité sur le sujet et désormais, je sais aussi bien dire oui que non, sans culpabiliser. Ce qui m’a beaucoup aidé, entre autre clés livrées dans cette newsletter, c’est de définir très clairement mes objectifs !
Une fois que vos objectifs sont clairs, il est aisé de dire non à ce qui entrave vos priorités et garder du temps (votre vie) pour ce qui est réellement important pour vous !
Au lieu de vous disperser et de vous épuiser au passage, vous avancer pas à pas sur le chemin que vous avez décidé, en laissant de la place à ce qui est essentiel pour vous, quoi que ce soit
Il s’agit bien entendu de tenir compte aussi des autres, surtout des personnes proches, aimantes et respectueuses qui vous entourent, et posez-vous ces trois questions :
- Quels sont vos priorités dans votre vie ?
- Quels sont vos objectifs à 3 mois ?
- Qui est prioritaire dans votre vie, vous, ou les autres ?
A qui avez-vous du mal à résister ?
Dans le domaine professionnel et social, avez-vous du mal à dire « non » :
- à votre patron, le supérieur hiérarchique (quand bien sûr, cela serait possible), quelle que soit la demande : présence, service, mission, délai, justification, conditions de travail, négociation, invitation, etc. ?
- à vos clients, quelle que soit la demande : mission, délai, honoraires, moyens, conditions, etc. ?
- à vos partenaires, prestataires, fournisseurs, quelle que soit la demande : tarifs, délai, horaires, conditions, etc. ?
- à vos collègues ou subordonnés, quelle que soit la demande : service, surcroît de travail, disponibilité, etc. ?
- à toute personne représentant une autorité ou un pouvoir financier, scientifique, social : avez-vous alors plus de mal à défendre vos idées, vos intérêts, à faire valoir vos droits ?
Dans le domaine personnel et privé, avez-vous du mal à dire « non » :
- à votre conjoint, partenaire, quelle que soit la demande, si elle vient de l’homme ou de la femme de votre vie (même du moment) ?
- à vos enfants, quelle que soit la demande : désir, volonté, caprice, chantage... ?
- à vos parents, quelle que soit la demande : volonté, désir, obligation, invitation, chantage... ?
- à vos amis, quelle que soit la demande : invitation, proposition, service... ?
- au quidam, à qui que ce soit, à n’importe qui ?
- aux personnes du sexe opposé au vôtre ?
Une fois ce « diagnostic » réalisé, demandez-vous pourquoi, quelles sont les peurs sous-jacentes ? C’est très éclairant…
Comment dire non ?
Souvent, il est préférable de ne pas répondre du tac au tac, c’est souvent le cas des extravertis, après, il est particulièrement difficile de dire non après un oui, car on se sent mal à l’aise, voire « piégé ». Un petit temps de réflexion s’impose dans tous les cas…
Une fois votre décision prise, ne vous montrez pas hésitant, soyez franc et ferme. Exprimez vos opinions et sentiments, en utilisant des mots comme « je pense que… », « je veux… », « j’ai moi aussi envie de… » ou encore « je crois que tu profites un peu de moi… »
Vous n’avez pas à vous excuser ni à vous justifier ! Le danger, c’est que si vous donnez des explications à votre refus, vous compliquez la situation et vous vous mettez dans l’embarras.
Pensez d’abord à vous, à vos priorités, à ce que vous désirez le plus !
Prenez votre temps pour répondre, demandez un délai de réflexion ou proposez une solution alternative : « non, je ne peux pas… aujourd’hui, mais si tu veux, je peux… demain »
Différentes manières de dire non :
- Vague mais ferme : « merci pour ton invitation, mais je ne pourrai pas venir »
- Rien de personnel : « merci pour ta proposition, mais en ce moment je ne travaille pas sur…..projet… »
- Réessaie plus tard : j’aimerais bien, mais je ne suis pas disponible jusqu’au mois d’août. Tu pourras me redemander à ce moment-là »
- Aide : « moi je ne peux pas, mais veux-tu que je demande à …. ? »
- Deuxième tentative : « je ne peux pas ce jour-là, mais j’aimerais te voir. As-tu d’autres possibilités ? »
- Spontanéité : « ce n’est pas possible ce mois-ci, mais j’aimerais le faire un jour. Pourras-tu m’appeler la prochaine fois que l’occasion se présentera ? »
- Gratitude : « merci beaucoup pour ta confiance ! Malheureusement, je ne peux pas t’aider en ce moment. »
- Ne pas oublier son partenaire (quand vos enfants demandent toujours à vous) : « As-tu demandé à ton père / ta mère ? »
- Offrir une alternative : « Je ne pourrai pas venir, mais je peux en faire la promotion sur mon site ou auprès de mes contacts »
- Non, tout simplement : « Merci, mais je ne vais pas pouvoir (et arrêtez-vous là) »
- Elégamment : « j’apprécie beaucoup que tu me le demandes, mais je ne suis pas disponible »
- Déception : « j’aimerais vraiment pouvoir venir, mais ça ne sera pas possible »
- La décision d’un autre : « j’ai promis à mon coach/ thérapeute/partenaire que je ne prendrai pas de nouveau projet en charge. J’essaie de trouver un équilibre dans ma vie »
- Famille : « Merci pour cette invitation, mais je dois accompagner ma fille à la danse »
- Recommandation : Moi, je ne peux pas, mais je peux te recommander quelqu’un d’autre »
- Je ne suis pas disponible : « J’apprécie que tu aies pensé à moi, mais j’ai déjà prévu quelque chose ce jour-là »
- Poser des limites : « Je vais te dire ce que je peux faire »… puis s’y tenir !
- Je ne dis pas non, mais je ne dis pas oui : « j’y réfléchis et je te recontacte »
- Ne rien dire : toutes les requêtes ne nécessitent pas une réponse. Il peut sembler impoli de ne pas réagir, mais parfois, c’est la meilleure solution
- Raconter ses malheurs : « Les enfants sont malades, notre salle de bain est en travaux et, en plus, je dois finir un projet urgent »
- C’est au-dessus de mes forces : « Je dois me concentrer sur moi-même ». Montrez bien que ça n’a rien de personnel, mais que vous ne pouvez pas faire ce que la personne vous demande.
- Joker : Dans certains cas, la meilleure chose à faire est encore de ne pas répondre. Cela peut sembler malpoli, mais c’est parfois la seule alternative pour éviter de mettre tout le monde dans l’embarras.
- Vider son sac : « Ma fille s’est blessée à la gym et j’ai passé la semaine entre les urgences, le service de traumatologie, les consultations… Je préfère le dire, ça explique pourquoi je ne réponds pas trop en ce moment. »
- Flatteur : « Merci du fond du cœur pour ton engagement et ton soutien ! Je suis sincèrement désolée de ne pas pouvoir t’aider pour cette fois.
Le mot de la fin : Lorsque vous dites « oui » aux autres, assurez-vous que vous ne dites pas « non » à vous-même !
Il est crucial de savoir dire non. Quelques grandes lignes pour réfléchir qui sont très intéressantes. A nous de savoir ce que l'on veut.
Rédigé par : Uptimis | 23 février 2018 à 19:45