Le saviez-vous N°193
Arriver à lâcher-prise !
Appelée depuis de nombreuses années à améliorer les relations humaines dans l’entreprise, à favoriser la communication, à accompagner des dirigeants, éviter les RPS (Risques psychosociaux) et améliorer le dialogue social, voici quelques clés pour pratiquer davantage le lâcher-prise.
Il évite bien des stress, bien des conflits qu’ils soient intérieurs ou avec autrui, c’est à consommer sans modération !
Oui.... mais comment faire ?
Comment peut-on s’y prendre pour développer la capacité à lâcher prise?
Prendre conscience
Pour développer cette capacité, prendre conscience que notre mode de fonctionnement génère des émotions négatives, des relations tendues avec les autres et nous empêche d’être serein et épanoui, c’est un premier pas.
Il s’agit de repérer les comportements toxiques et les émotions « négatives » que nous répétons (au travail, en couple, avec des amis…) pour lesquels nous récoltons les mêmes résultats qui génèrent stress, fatigue et nous épuisent
Devenir conscient :
- de nos émotions face à ce qui arrive et pouvoir l’exprimer
- de l’absurdité du contrôle sur ce qu’on ne peut ni changer ni influencer
- de toute la perte d’énergie et de bien-être que représentent le perfectionnisme et l’acharnement.
Pour lâcher prise, il faut d’abord le vouloir au plus profond de soi-même sans vainement chercher à dominer chaque aspect de sa vie.
Faire le deuil
Savoir lâcher prise est une démarche volontaire, un travail sur soi en premier lieu, pour faire le deuil de certains conditionnements, tels que : « je dois », « il faut que ce soit parfait », « tout doit être comme je veux », « je dois tout faire moi-même ».
De quoi devons-nous faire le deuil :
- d’une habitude qui est néfaste pour nous
- d’une croyance, d’une règle
- des idées que nous entretenons sur nous-même comme vouloir être aimé de tous
- du regard sur l’autre : vouloir le changer (illusoire)
- d’un passé avec ses épreuves et ses problèmes (nous ne pouvons pas le changer)
- d’un être cher (l’acceptation facilite le deuil)
- d’un travail : il y a un autre travail qui vous attend et qui vous correspond beaucoup mieux, mais vous ne le savez pas encore….
- d’un objet symbolique (votre dernière chemise n’a pas de poche….)
Vivre le moment présent
Vivre le moment présent coupe court aux pensées parasites, qu’elles concernent le passé, l’avenir, les problèmes, les faux buts et les mauvais moyens. Ici et maintenant libère, permet de décrocher, de vivre pleinement et favorise le lâcher-prise.
Le lâcher-prise, dans l’immédiateté, est totalement compatible avec l’action et dans la durée
Cette pratique n’exclut donc pas de prévoir, d’organiser ni ne nous dispense de nos responsabilités. L’attitude d’ouverture inconditionnelle à l’instant ne conduit ni à baisser les bras ni à tolérer l’intolérable.
En renonçant à contrôler notre avenir, nous obtenons souvent de meilleurs résultats ici et maintenant. Notre seul pouvoir, s’exerce dans l’instant présent, qui prépare les instants futurs certes, mais sans que nous puissions obtenir de garanties quant à l’avenir…
Accepter puis se détacher
L’acceptation n’est pas à confondre avec la soumission, la résignation ou le fatalisme. L’acceptation du lâcher-prise rime avec adaptation et objectivité.
Accepter qui nous sommes, en prenant l'habitude de ne pas s’attacher autant aux résultats, à vouloir que tout se passe selon nos goûts, besoins, désirs ou croyances.
L’acceptation est aussi celle du changement ; accepter que tout bouge tout le temps, comme l’océan….
Nous accepter avec nos limites mais aussi accepter les autres tels qu’ils sont (ou ne sont pas) ainsi que les situations.
Prendre de la distance, de la hauteur, afin d’apprendre à laisser tomber certaines choses ou certaines situations, désencombrer son quotidien du trop de choses, trop de rdv, trop de matériel, trop de relations….
Par rapport à nos angoisses en se posant quelques questions pour nous aider à lâcher-prise :
- Ceci est-il vraiment important ?
- Cela est-il vraiment urgent ? Que se passera-t-il si je ne le fais pas maintenant ?
- Cette situation vaut-elle la peine que je me mette dans un tel état ?
- Dois-je vraiment garder tout cela chez moi ou ailleurs ?
- Est-ce que je peux changer la situation là maintenant tout de suite ?
- Est-ce que si je continue à penser à cette situation, elle va changer ?
Si la réponse est NON et que vous continuez à tourner votre problème en boucle, il y a peu de chance pour que vous trouviez une solution ou que la situation s’arrange d’elle-même. Acceptez-là… et lâchez-prise !
Pour vous aider, prenez soin de vous et déconnectez !
Se relaxer, aller dans la nature, danser dans l’océan, faire des pauses, buller, sculpter, méditer en pleine conscience, tout ce qui peut vous permettre de faire taire votre mental et ses représentations souvent chimériques.
Lire le saviez-vous sur la méditation de pleine conscience
Une fois détendu, nous avons l’esprit plus clair pour être en contact avec nous-même.
Enfin, changer son regard…..
Réaliser que changer notre perception des événements et des personnes va permettre d’arrêter de dépenser de l’énergie pour peu de résultat et de ressentir du soulagement, du calme et une paix intérieure.
Lâcher prise sur une situation, une rancœur, une peur, une émotion négative, revient souvent à changer son regard sur la personne ou la situation.
Lorsque l’on ne peut pas changer une situation (ni une personne) nous pouvons modifier notre regard… et cela change tout pour nous !
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