Le saviez-vous N°74 ?
Tout savoir sur le dernier né des CDD !
Un CDD de mission également appelé CDD d’objectif ou encore CDD à objet défini
Le contrat à durée déterminée (CDD) à objet défini est mis en place à titre expérimental pendant 5 ans.
Tour d’horizon sur cette mesure instaurée par la loi de modernisation du marché du travail, votée le 12 juin 2008
Quelles sont ses particularités ?
On pourrait croire le CDD à objet défini calqué sur le CDD « classique », il est plus souple et peut être plus long. De plus, il comporte les spécificités suivantes :
- comme son nom l’indique, ce CDD a pour but et pour échéance la réalisation d’un projet défini. Il est à terme imprécis, c'est-à-dire qu’il n’est pas conclu de date à date
- il est destiné exclusivement aux ingénieurs et cadres
- sa durée est de 18 à 36 mois maximum non renouvelable, la durée correspond au temps de la mission devant être accomplie par le salarié
- il peut être rompu par l’employeur comme par le salarié, en faisant état d’une cause réelle et sérieuse, au bout de 18 mois, puis au 24e mois
- si, à la fin du contrat, le salarié n’est pas embauché en CDI, il a droit à une indemnité égale à 10 % de sa rémunération brute et il bénéficie d’une indemnisation au titre de l’assurance chômage.
Dans quels cas l'utiliser ?
Il doit être prévu par un accord de branche étendu ou un accord d’entreprise qui doit préciser :
- les nécessités économiques qui justifient le recours à ce type de contrat
- la possibilité pour le salarié de bénéficier de l’aide au reclassement, de la validation des acquis de l’expérience, de la priorité de réembauchage et de l’accès à la formation professionnelle continue
- la priorité d’accès aux emplois en CDI dans l’entreprise.
Que doit-il contenir ?
Il doit obligatoirement être écrit et mentionner :
- la désignation du contrat : « CDD à objet défini »
- l’intitulé et les références de l’accord collectif qui l’institue
- la description du projet qui justifie l’embauche et sa durée prévisible
- la définition des tâches demandées au salarié pour lesquelles le contrat est conclu
- l’évènement ou le résultat qui marquera la fin du contrat
- le délai de prévenance de l’arrivée au terme du contrat (d’un minimum de 2 mois) et, le cas échéant, la proposition d’une embauche en CDI
- la possibilité que le contrat soit rompu par l’employeur ou le salarié à 18 et à 24 mois, pour un motif réel et sérieux, avant même la réalisation du contrat (par exemple si le projet en question devient irréalisable, etc.)
- le droit pour le salarié de bénéficier, lorsque la rupture est à votre initiative, d’une indemnité de 10 % de sa rémunération brute.
(Loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 portant modernisation du marché du travail, JO du 26, art. 5)
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