Le saviez-vous N° 215 ?
Quand la pollution sonore détruit la santé physique et morale....
Qu’est-ce que la pollution sonore ?
La notion de pollution sonore regroupe des nuisances sonores, et des pollutions induites par le son devenu dans certaines circonstances un altéragène physique (qui altère les cellules).
Elles peuvent être provoquées par diverses sources et les conséquences peuvent aller d'une gêne passagère à des répercussions graves sur la santé et la qualité de vie chez l'homme mais également à une altération du fonctionnement des écosystèmes, pouvant aller jusqu'à tuer des animaux, ou empêcher leur reproduction.
Selon l'OMS, un Européen sur cinq est régulièrement exposé à des niveaux de bruit nocturnes dépassant la limite d'exposition annuelle moyenne en 20091 à cause du bruit des transports routiers, ferroviaires et aériens.
Selon le docteur Srdan Matic, « Le bruit s’est imposé comme la principale nuisance environnementale en Europe, et la population se plaint de plus en plus souvent d’un bruit excessif ».
Quelles sont les sources de pollution ? (Wikipédia)
- Trafic aérien et aéroports civils et militaires ;
- Voies ferrées ;
- Voies routières ;
- Sources mécaniques continues ou ponctuelles (machines, usines, VMC) ;
- Sources mécaniques mobiles homologuées : automobiles, klaxons, camions, trains, manœuvres ;
- Véhicules non conformes aux législations : autos, motos, cyclomoteurs, scooters, mini motos, Jet Ski, etc. ;
- Travaux et chantiers ponctuels ou durables (carrières) ;
- Manifestations et événements publics (ponctuels ou plus rarement durables) ;
- Des équipements sportifs (stands de tir, kartings, jeux de pétanque…)
- Sources animales (aboiement, élevage, refuge) ;
- Voisinage : musique, cris, bruit de tondeuse, alarme intempestive, feu d'artifice, boîtier ultrason ;
- Téléphone mobile dans les lieux publics, dont les salles de cours, de conférences, de concerts et les transports en commun ;
- Baladeur numérique trop puissant dans les transports en commun ;
- Musique qui reproduit des sons de batterie, en particulier des rythmes redondants aux fréquences basses. Ces sons, en basse fréquence, passent au travers des murs et des vitrages alors que le reste des fréquences plus élevées est en majeure partie stoppé ;
- Voix criées, par opposition aux voix conversationnelles ou chantées.
Le bruit au travail
6 Français sur 10 déclarent être gênés par le bruit au travail…
A l’occasion de la quatrième édition de la campagne Semaine de la Santé Auditive au Travail du 14 au 18 octobre, les experts de l’association JNA (Journée Nationale de l’Audition) ont évalué les conséquences sanitaires des nuisances sonores subies sur le lieu de travail avec un sondage de l’IFOP auprès de 1013 personnes, représentative de la population française active âgée de 18 ans et plus. Les résultats de ce sondage sont les suivants :
- 59% des actifs français déclarent être gênés par le bruit au travail (19 % souvent, 40 % de temps en temps) avec une hausse de 7% par rapport à 2017 ;
- 20% sont troublés par le bruit provenant de l’extérieur et du matériel utilisé (imprimantes, ordinateurs, machines...) 13% par les conversations téléphoniques ou les conversations entre collègues ;
- 40% affirment que le bruit leur fait perdre en productivité et 36% estiment que la nuisance sonore est à l’origine d’incompréhension avec leur hiérarchie ;
- 32% affirment que la nuisance sonore suscite de l’agressivité dans les échanges et 28% d’entre eux affirment se replier sur eux-mêmes face à cette nuisance.
Le profil des personnes les plus susceptibles d’être gênées par le bruit au travail :
- Travaillent dans l’industrie (73%), dans la construction (70 %) et dans l’administration (60%).
- Plutôt âgés de 35 à 49 ans
- Les cadres sont plus souvent gênés par les sources humaines, les conversations des autres
- Les employés sont plus impactés par les bruits des matériels utilisés
- Particulièrement dans des entreprises de plus de 1 000 salariés.
Les impacts sur la santé de la pollution sonore au travail
D’après ce sondage IFOP, 67% des actifs pensent que le bruit a des répercussions négatives sur leur santé. Les principaux troubles ressentis, dans l’ordre, sont :
- la fatigue,
- la lassitude
- l’irritabilité
- le stress et
- la gêne auditive.
Du proche ultrason à l'infrason, une large gamme de longueurs d'onde peut être source de stress ou de conséquences pathologiques, selon l'intensité, la durée d'exposition et la sensibilité de la personne exposée.
Même s’il est d’usage de considérer que l’ouïe est en danger à partir de 80 décibels, la réalisation de tâches cognitives complexes (mémorisation, concentration, réflexion) nécessite un environnement dans lequel le niveau sonore ne dépasse pas les 40 décibels, soit l’équivalent d’une salle de séjour.
Les études sur l’ouïe ont montré que subir un bruit de 50dB en continu favorise l’installation d’une fatigue auditive.
Les conséquences du bruit sur la santé sont multiples. En plus d’une perte d’efficacité au travail, évoluer dans un environnement bruyant à longueur de journée peut entraîner :
- Des problèmes d’ouïe avec une perte des performances auditives (surdité chez 19% des actifs) et la survenue d’acouphènes (chez 25% des actifs) ;
- Des problèmes de sommeil (1 travailleur sur 3) et de stress (1 travailleur sur 2) ;
- De l’hypertension artérielle (19% des actifs) et des problèmes cardiovasculaires.
Que peuvent faire les entreprises ?
Depuis 2016, le bruit est reconnu comme un facteur de pénibilité au travail mais à ce jour, les solutions proposées par les employeurs restent insuffisantes.
Les solutions pour réduire le bruit :
- la mise à disposition de protecteurs individuels contre le bruit,
- les réaménagements des espaces existants,
- la création d’espaces pour s’isoler du bruit,
- des sessions d’information et de sensibilisation et
- la mise en place d’afficheur de niveau sonore.
Selon une étude commandée par le Conseil national du bruit et l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le bruit représente un coût très important pour les entreprises et pour l’Etat : 19,2 milliards d’euros par an dont 18 milliards en perte de productivité et 1,2 milliard d’euros en accident de travail.
L’entreprise doit agir pour protéger ses employés quand ils sont exposés :
- à plus de 80 Db (bruit d’une cantine scolaire) pendant 8 heures en continu ou
- plus de 120 fois par an à un bruit dépassant les 135 dB (avion au décollage).
En revanche, dans les bureaux, et notamment les open spaces, la nuisance sonore n’est pas toujours reconnue comme un facteur de risque déstabilisant la santé mentale et physique de l’employé.
De nombreuses solutions d’insonorisation des locaux existent pour améliorer l’acoustique dans les bureaux comme les isolations acoustiques des sols, des murs (cloisons acoustiques fixes ou mobiles), des plafonds et des ouvertures.
Lire l’article du Ministère de l’emploi sur le bruit en milieu de travail
Petite histoire personnelle…
Cela fait plusieurs années que je supporte de moins en moins cette pollution sonore de l’Ile de France qui est particulièrement pénible...
D’après un rapport de Bruitparif, l’Observatoire du bruit en Île-de-France, cette pollution sonore fait perdre 11 années de vie en bonne santé aux Franciliens !
Voici d’ailleurs une piste pour éviter la pollution sonore
C’est pourquoi je suis enchantée de vous annoncer qu’à partir de janvier 2020 je m’installe en pleine campagne, dans les Landes de Lanvaux, le poumon vert de Vannes, dans le Morbihan, à quelques minutes du Golf, au calme…
Je vous proposerais d'ailleurs un bientôt un projet communautaire de plantation d'arbres :)