Apprendre chaque jour, quel bonheur !
Une personne qui n'apprend plus devient vite dépassée, surtout à notre époque où tout va très vite. Le meilleur apprentissage est celui de la vie, puisque l'on "réussit" ou l'on apprend
Néanmoins, il existe moult façons d'apprendre et je salue ce festival de l'apprendre pour cette belle initiative !
Le Festival de l’apprendre part d’une idée du livre de François Taddei Apprendre au XXIe siècle aux éditions Calman-Lévy appelant à une « Fête de l’apprendre » à l’image d’expériences qui existent à Singapour, aux Pays-Bas, à Sydney…
Pourquoi en effet, ne pas imaginer une fête ou un Festival de l’apprendre où nous pourrions explorer différentes formes d’apprentissage. Le cercle APE a décidé de s’associer à cette initiative en animant un festival et en favorisant des festivals sur l’ensemble du territoire.
Il aura lieu du 20 au 25 janvier 2020, en ferez-vous partie ?
Voir sur le site du cercle APE et trouvez les festivals dans votre région :)
Point sur les OPérateurs de Compétences : OPCO
Depuis le 1er avril 2019, les 11 opco ont définitivement remplacé les 21 Opca (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés)
Pourquoi ce changement ?
Avec cette transformation des Opca en Opco, le gouvernement a orienté l’activité de ces opérateurs vers la prestation de services.
L’autre objectif visé est celui du contrôle de la collecte des fonds de la formation par l’Urssaf, à partir du 1er janvier 2021 qui ensuite reversera les sommes à France compétences.
Trois principales missions des Opco :
Voir la liste des 11 OPCO sur le site de Centre Inffo
Il devient de plus en plus urgent, quelle que soit la taille de votre entreprise, de s'intéresser sérieusement aux compétences...
Je ne peux que vous conseiller vivement de mettre un (très bon) référentiel de compétences en place dans votre organisation pour accompagner les évolutions, motiver vos troupes et faire moult économies (sur le recrutement, sur la formation, sur votre positionnement commercial : la bonne personne avec les bonnes compétences au bon endroit....)
Le Projet Voltaire dispose d’un code CPF unique : le 221 605 !
Il vous permet :
Les assistant(e)s bénéficient d'une remise de 20% sur toutes leurs formations
Règlement des frais de formation sous condition
Depuis le 1er avril 2017, le paiement des frais de formation pris en charge par les OPCA est réalisé, bien entendu après la formation concernée, mais aussi sur la transmission de pièces justificatives dont les nouvelles attestations d’assiduité : preuve de l'assiduité du stagiaire concerné
Ainsi, seront pris en compte, pour établir cette assiduité (c. trav. art. D. 6353-4 modifié) :
Par ailleurs, en plus d'une évaluation à chaud de la formation, une évaluation à froid est nécessaire : quels sont les effets et l'application des acquis par le stagiaire dans son travail.
La loi du 8 août 2016 prévoit que lorsqu’un accord d’entreprise est conclu en vue de la préservation ou du développement de l’emploi, ses stipulations se substituent de plein droit aux clauses contraires et incompatibles du contrat de travail. Si le salarié refuse cette modification de son contrat de travail, l’employeur peut le licencier et doit lui proposer d’adhérer au parcours d’accompagnement personnalisé.
Lorsque l’employeur engage une procédure de licenciement à l’encontre du salarié ayant refusé l’application d’un accord d’entreprise conclu en vue de la préservation ou du développement de l’emploi, il est tenu de proposer, lors de l’entretien préalable, le bénéfice du dispositif d’accompagnement personnalisé à chaque salarié dont il envisage le licenciement.
Bon à savoir : le licenciement est dans ce cas prononcé pour "motif spécifique" et suit la procédure d’un licenciement individuel pour motif économique. Les dispositions du Code du travail relatives aux mesures de reclassement pesant sur l’employeur ne sont pas applicables.
Un décret définit les délais de réponse du salarié à la proposition de l’employeur ainsi que les conditions dans lesquelles le salarié adhère au parcours d’accompagnement personnalisé.
L’adhésion du salarié emporte rupture du contrat de travail.
Cette rupture du contrat de travail :
Ce parcours, débute par une phase de pré-bilan, d’évaluation des compétences et d’orientation professionnelle en vue de l’élaboration d’un projet professionnel.
Il comprend notamment :
Les modalités du parcours sont précisées par décret,
L’accompagnement personnalisé est assuré par Pôle emploi, dans des conditions prévues par décret.
Le bénéficiaire est placé sous le statut de stagiaire de la formation professionnelle.
Il peut bénéficier d’une allocation supérieure à celle à laquelle le salarié aurait pu prétendre au titre de l’allocation d’assurance chômage pendant la même période :
Le montant de cette allocation ainsi que les conditions dans lesquelles les règles de l’assurance chômage s’appliquent aux bénéficiaires du dispositif, en particulier les conditions d’imputation de la durée d’exécution de l’accompagnement personnalisé sur la durée de versement de l’allocation d’assurance, sont définis par décret.
Deux situations sont à distinguer :
1° L’employeur a proposé au salarié l’adhésion au parcours d’accompagnement personnalisé
L’employeur contribue au financement du dispositif d’accompagnement par un versement représentatif de l’indemnité compensatrice de préavis, dans la limite de trois mois de salaire majoré de l’ensemble des cotisations et contributions obligatoires afférentes.
Ce versement est fait auprès de Pôle emploi, qui recouvre cette contribution pour le compte de l’Etat.
La détermination du montant de ce versement et son recouvrement sont assurés par Pôle emploi. Les conditions d’exigibilité de ce versement sont précisées par décret.
2 ° L’employeur n’a pas proposé l’adhésion au parcours d’accompagnement personnalisé
Pôle emploi propose ledit dispositif d’accompagnement au salarié.
Dans ce cas, l’employeur verse à Pôle emploi, qui la recouvre pour le compte de l’Etat, une contribution égale à deux mois de salaire brut, portée à trois mois lorsque son ancien salarié adhère au dispositif d’accompagnement sur proposition de Pôle emploi.
La détermination du montant de cette contribution et son recouvrement sont assurés par Pôle emploi. Les conditions d’exigibilité de cette contribution sont précisées par décret.
Source : centre inffo
« De même que le monde entier est une école pour la totalité de l’espèce humaine depuis l’origine jusqu’à la fin des temps, de même la vie est une école pour chacun du berceau à la tombe. Il ne suffit plus de dire avec Sénèque. ‘‘Il n’y a pas d’âge pour commencer à apprendre’’. Nous devons dire chaque âge est destiné à apprendre car il n’y a d’autre but pour chaque être que d’apprendre dans la vie elle-même. »
Tout a commencé avec ma grande sœur qui m'a fait découvrir cette citation de Jan Amos Comenius (1592-1670) in Pampaedia
Troublante citation pour moi et le lien fort que je ressens avec cet homme. Au-delà du fait que j'ai des origines tchèques, il met en place des idées pédagogiques que je partage grandement et dont je vous livre ici des extraits
Tout formateur, prof, éducateur, (politique ?) devrait s'en inspirer !
Philosophe tchèque, souvent présenté comme le "père" de l'éducation moderne, Comenius insiste sur l’importance de l’éducation artistique. Il juge que l’art doit être rendu accessible à tous. Il plaide, en particulier, pour l’enseignement de la musique à tous les niveaux scolaires.
Toute sa réforme scolaire est sous tendue par le désir de donner à chaque élève son autonomie. Comenius veut, en effet, amener les élèves à ne rien demander sans réfléchir, à ne rien croire sans penser, à ne rien faire sans juger, mais à faire ce qu’on sait être bon, vrai, utile. « Que personne n’épuise ses désirs, ses sens, ses forces, ne cède aux désirs d’autrui, ne soumette ses sentiments à ceux d’autrui et ne se laisse contraindre du dehors. Que tous comprennent le moyen d’être heureux qu’ils possèdent en eux-mêmes. »
Comenius considère la liberté et la joie de vivre comme l’état légitime de l’homme, le but vers lequel doit le diriger l’éducation. C’est là le pivot de toute son œuvre : Améliorer la condition des hommes pour les amener à cet état de liberté, de joie et de bonheur telle est l’idée qui le soutient lorsqu’il écrit sa Didactica magna.
L’éducation ne consiste pas à remplir l’esprit de l’élève d’opinions reçues et de notions toutes faites, mais à développer son intelligence, son raisonnement et son jugement pour le rendre capable de penser par lui-même. A l’école organisée, mais « morte, des livres », Comenius préfère l’école buissonnière mais « vivante des hêtres et des chênes ». En d’autres termes, l’élève doit apprendre à examiner et à connaître les choses en elles-mêmes et non par les observations que d’autres auraient faites pour lui. Pour cela, Comenius demande que tous les livres soient illustrés. Il propose des promenades et des visites d’ateliers plus que des cours.
Les trois principes fondamentaux de sa didactique correspondent tout à fait aux idées des enseignants documentalistes. Il faut en effet :
Jean Piaget a résumé l’apport pédagogique de Comenius dans la recommandation suivante : « Nous pourrions écrire en lettres d’or sur la porte de toutes les écoles d’aujourd’hui tant elles sont, hélas ! Encore peu appliquées, ces trois règles que Comenius tire de l’idée de développement spontané :
Éducation au féminin
A l’heure ou l’infériorité des femmes est communément admise, Comenius affirme que les filles ont les mêmes capacités intellectuelles que les garçons. Il admoneste tous ceux qui veulent tenir les femmes éloignées des études scientifiques et littéraires. Les femmes sont douées d’une intelligence agile et fine qui les rend aptes à comprendre la science comme les hommes et souvent même mieux que les hommes. Il faut donc les instruire de tout ce qu’il importe qu’elles sachent, non seulement pour leur propre bonheur, mais aussi pour celui de tous ceux qui les entourent. « Si quelqu’un vient me dire : où cela nous mènera-t-il si les femmes elles-mêmes se donnent aux études ? Je réponds : il arrivera ceci que cette instruction et cette éducation générales, lorsqu’elles se feront selon la bonne méthode, fourniront à chacun ce qui lui est nécessaire pour bien penser et bien agir ».
Éducation des sens
L’éducation minutieuse des sens est primordiale puisque c’est sur les sens que les choses réagissent immédiatement et directement. Le maître doit tenir comme règle d’or que chaque objet doit être présenté à celui des sens qui lui convient. Les sens se guident et se complètent l’un l’autre. Il faut donc développer leurs rapports mutuels. Ainsi, un enfant qui voit une cloche en a une connaissance plus précise s’il la touche, l’entend. C’est à mesure qu’il arrive à comprendre la raison d’être d’un objet que l’élève retient le mot qui le désigne. Ensuite, il apprend à exprimer lui-même par la parole et par l’écriture, les impressions qu’il ressent. On lui enseigne toutes ces choses par la pratique : « A parler en parlant, à écrire en écrivant, à raisonner en raisonnant » et on posera ainsi les bases d’une pédagogie dont le but est de contrôler par l’expérience la valeur du savoir.
Emploi du temps
Comenius a des idées très précises sur l’organisation du temps scolaire. Celui-ci est basé sur les principes de l’instruction concentrique.
Huit heures pour le sommeil, huit heures pour les soins du corps, les repas, les jeux… et huit heures pour la classe et l’étude. Pour les écoles maternelles et élémentaires, il ne faut pas plus de quatre heures par jour, deux heures le matin consacrées à la culture de l’intelligence et de la mémoire ; deux l’après-midi pour les exercices manuels et oraux. Le reste du temps appartient à la récréation, aux exercices physiques, domestiques et à la préparation des devoirs.
Dans l’école latine, le matin est consacré à la science et à l’art, et l’après-midi à l’histoire et autres matières.
Encyclopédisme
Affirmer que tout doit être enseigné, ne signifie pas toutefois que les élèves doivent tout apprendre. Comenius raille les efforts des encyclopédistes, dont il juge absurde la façon de présenter les connaissances comme une chaîne d’événements juxtaposés plutôt que comme un tout. Il s’agit plutôt d’apprendre à bien penser. Les élèves doivent ainsi mémoriser le moins possible.
Enseignant ou maître
Le maître doit être aussi instruit qu’il le pourra. Il doit être animé du plus noble idéalisme. Par l’attrait de sa personnalité, il gagnera la confiance des élèves et celle de leurs parents. Sa vie privée doit être un modèle de moralité. C’est important car, si le maître remplit tous ses devoirs, s’il rend son enseignement agréable et vivant, il ne rencontrera pas de problème de discipline. Il faut donner aux élèves le goût des études et de la discipline et ce n’est pas en employant la férule ou en donnant des punitions que l’on arrive à ce résultat.
Erreur
Puisque les hommes ne sont pas sur la terre pour être de : « simples spectateurs, mais des acteurs, il faut en arriver à une organisation telle que personne ne rencontre rien qui lui soit absolument inconnu et dont il ne puisse tirer, en quelque mesure, parti raisonnablement et sans tomber dans les pièges de l’erreur ». Il faut donc que l’homme devienne l’être raisonnable qu’implique sa destinée d’homme. Il ne peut le devenir qu’en acquérant une compréhension de tout ce qui l’entoure, qui seule le rendra capable de soumettre à son usage légitime les autres créatures, de se gouverner lui-même et de servir son prochain
Faculté de l’âme
Comenius a rencontré Francis Bacon, déjà présenté dans le Personnage du mois. Les trois facultés de l’âme sont pour lui : l’intellect qui observe et distingue les choses ; la volonté qui choisit entre l’utile et le nuisible ; la mémoire qui accumule pour l’avenir, tout ce qu’ont assimilé l’intellect et la volonté. Ces trois facultés sont inséparables et accompagnent les trois qualités décrites par Comenius : l’érudition, la vertu et la religion. Elles vont également de pair avec les trois degrés : le sens ou vérité de la nature ; la conscience ou vérité morale, Dieu ou vérité spirituelle.
Formation continue
L’éducation n’est pas seulement une formation de l’enfant à l’école ou dans la famille. C’est un processus qui intéresse la vie entière de l’homme et ses multiples adaptations sociales. La société dans son ensemble est conçue sub specie educationis. Les grandes idées de pacification et d’organisation internationale de l’enseignement qui font de lui un précurseur de tant d’institutions et de courants contemporains découlent de cette synthèse sui generis entre la nature et l’homme que Comenius défend dans toutes ses œuvres.
Image et jeu
Ce qui fait de Comenius un des pionniers de la pédagogie moderne, c’est sa réflexion sur la manière d’enseigner, et en particulier, l’idée que l’enseignant se doit de réveiller l’intérêt de l’élève. Pour cela, il préconise l’utilisation de l’image et du jeu. C’est ainsi que son manuel Orbis sensualium Pictus a pour ambition d’apprendre le latin aux enfants par association d’un mot à une image.
Comenius défend aussi l’idée des jeux de groupe. Selon lui, il n’existe rien de tel qu’apprendre en s’amusant. Pour lui, la contrainte n’est nécessaire à l’enfant pour apprendre ; il le désire naturellement.
Instruction pour tous
Comenius affirme que : « lorsque l’éducation générale de la jeunesse commencera par la bonne méthode, il ne manquera plus à personne ce qui lui est nécessaire pour bien penser et bien agir ». En ce sens, Comenius préconise une instruction généralisée, la même pour tous, « sans distinction de richesse, de religion ni de sexe ». « Les enfants des riches, des nobles ou de ceux qui exercent une magistrature ne sont pas seuls à être nés pour occuper de semblables situations et pour qu’à eux seuls on ouvre les portes de l’école latine [secondaire] en repoussant les autres comme des gens dont on espère rien. L’esprit souffle où il veut et quand il veut ».
Langue vivante
Comenius est surtout connu par le petit ouvrage intitulé Janua linguarum reserata ou la Clé des langues. Il y a rassemblé en 1000 phrases tous les mots usuels, de manière à donner en un temps très court, la connaissance des mots. Il complète cette publication par Orbis sensualium pictus où les mots sont accompagnés d’images qui les expliquent.
Comme un certain nombre de ses contemporains, Comenius plaide pour que soit adoptée une langue universelle, une langue pansophique. La diversité des langues est une entrave à la compréhension des hommes entre eux. Or toute sa vie, Comenius a recherché le moyen d’éclairer la raison collective des hommes permettant d’instaurer entre eux une vie harmonieuse.
Orientation scolaire et professionnelle
Comenius est convaincu que vouloir déterminer trop tôt la vocation de chacun est un acte de précipitation. Avant l’âge de 13/14 ans, les « forces de l’intelligence », ni les « inclinaisons de l’âme » ne se manifestent pas encore. Les unes et les autres se révèlent beaucoup plus tard.
Précurseur de l’orientation scolaire, Comenius défend l’idée qu’il suffit de donner aux enfants des outils qui leur permettent de se familiariser avec les différents métiers. Cela permet au : « maître de voir les enfants agir spontanément et de deviner leur vocation : les uns, par le choix du jeu et par leur conduite en jouant, manifesteront les aptitudes nécessaires aux fonctions d'État, civiles ou militaires, les autres se révéleront doués pour la médecine, pour l’architecture, etc. ».
Pansophie ou sagesse universelle
« Comenius, écrit Jean Piaget, a été le premier à avoir conçu dans toute son ampleur une science de l’éducation. Il la place au cœur d’une « pansophie » qui, dans son esprit, doit constituer un système philosophique d’ensemble. » La pansophie traduit la dimension universaliste de sa pensée. Pour concrétiser la sagesse universelle, Comenius conçoit un système d’éducation rationalisé, unique pour tous et composé de quatre degrés. Il considère que l’éducation est un processus qui doit durer toute la vie et que le monde entier est une école.
« L’idée centrale est sans doute celle de la nature formatrice qui, en se reflétant dans l’esprit humain grâce au parallélisme de l’homme et de la nature entraîne par son ordre même, le processus éducatif. C’est l’ordre des choses qui constitue le véritable principe enseignant, mais c’est un ordre actif, et l’éducateur ne saurait accomplir sa tâche qu’en demeurant un instrument aux mains de la nature ».
Le génie de Comenius est d’avoir compris que l’éducation est l’un des aspects des mécanismes formateurs de la nature, et d’avoir ainsi intégré le processus éducatif dans un système tel que ce processus en constitue l’axe fondamental même.
Dans l’esprit de Comenius, la pansophie peut, seule, hâter le progrès moral, intellectuel et spirituel de l’homme qui s’élèvera progressivement vers les sommets. En ce sens, il rejoint de nombreux contemporains comme Descartes quand il pense écrire un traité au titre explicite : « Le projet d’une science universelle qui puisse élever notre nature à son plus haut degré de perfection ».
Pédagogie
On considère Comenius comme l’un des pères de la pédagogie moderne car pour lui, la réforme de l’éducation est l’unique remède à la profonde crise culturelle que traverse l’Europe de son temps.
Sa théorie pédagogique exige que chaque étape du savoir embrasse un ensemble complet de connaissances, point de départ d’une nouvelle étude plus élevée, plus profonde, plus étendue. Cette progression de cercles concentriques suppose donc que la formation intellectuelle commence par l’enseignement des principes élémentaires, indispensables à l’acquisition de nouvelles connaissances, toujours plus savantes.
Conclusion
En République tchèque et en Slovaquie, la date de naissance de Comenius est commémorée par la Journée des professeurs. L'Europe a donné son nom à l’un de ses programmes d’éducation parmi les plus importants.
Sa doctrine sur l’éducation fait et continue de faire l’objet de nombreuses et importantes études. Et pourtant Comenius reste assez mal connu.
Et pourtant, pourtant… quand après plus de trois siècles, on lit ses ouvrages, Comenius apparaît comme un prophète : « prophète passionné de l’avènement de l’entente entre les peuples et de la création de l’école démocratique, celle-ci devant préparer la voie à celle-là ; prophète confiant de la pédagogie donnant la main à la politique, entendue au sens étymologique et le plus noble du mot, pour faire de chaque petit d’homme un homme et de chaque homme « un ouvrier heureux dans l’atelier de l’humanité ».
Un dossier proposé par l’encyclopédie Agora
Extraits choisis à partir site réseau canopé et merci à Marie-France Blanquet pour la qualité de son article.
Pas une loi pour régler le problème de l'emploi....
Le projet de loi El Khomri est maintenant examiné par le Sénat. Il a été "débattu" en séance le 13 juin et retournera à l'Assemblée nationale fin juin-début juillet. Je ne sais pas pourquoi ils discutent encore, notre président de la république a annoncé ce jour qu'il ira jusqu'au bout, donc à l'image du 49.3 il n'y a pas de dialogue.
Selon Manuel Valls, le texte devrait être définitivement adopté au mois de juillet.
Nous voici avec une troisième ministre de l'emploi, très contente d'elle comme tous les membres du gouvernement actuel, tout va bien et vive le dialogue social !
Le problème majeure des français étant le chômage et le pouvoir d'achat, comment cette loi, remaniée mille fois et imposée le 12 mai par l'Assemblée, va-t-elle donner plus d'emploi et plus de sous à ceux qui travaillent ?
Nous sommes d'accord qu'il faut aider les personnes à travailler, dans un métier qui leur plait afin d'être indépendants, libres et donc heureux, c'est le but de la vie de chacun.
Depuis des semaines que cette loi entraîne des manifestations qui coûtent une fortune à l'état, donc aux travailleurs et pénalise grandement tous ceux qui remplissent largement les caisse de l'état : indépendants, artisans, PME, TPE, sans compter ceux qui cherchent du travail et les intérimaires qui sont payés à l'heure, le préjudice est considérable à chaque grève....
Les points de la loi, pêle-mêle :
Article 2 décrié et politique
Les négociations se tiennent désormais au niveau de l'entreprise. Lorsque cet accord sera adopté par au moins 50% des représentants syndicaux de l'entreprise, il pourra prévaloir sur l'accord de branche, même s'il est moins avantageux pour les salariés.
A titre d'exemple, les heures supplémentaires pourront dorénavant être majorées à moins de 25%, ce que rendaient impossible certains accords de branche. Les accords d'entreprise ne pourront toutefois pas fixer un taux de majoration inférieur à 10%.
Au gouvernement ils ne sont pas d’accord, et la CGT craint pour sa survie…
Si les négociations se déroulent désormais au niveau de l'entreprise, il est fort probable que le personnel souhaitera se doter de représentants syndicaux qui prônent la culture du compromis. Ce qui n'est pas le cas de l'organisation de Philippe Martinez qui privilégie le conflit.
La menace se fait de plus en plus pesante à mesure que l'organisation perd du terrain dans de nombreuses entreprises. Elle pourrait se voir ravir sous peu la place de premier syndicat de France par la CFDT.
Prud’hommes : plafonds d’indemnités prud’homales, qui dépendront d’un barème…. Qui finalement est juste à titre indicatif. Ces montants maximum seront déterminés en fonction de l’ancienneté, sur le modèle du calcul des indemnités légales de licenciement
Exemple : un salarié dont l’ancienneté est comprise entre 2 et 5 ans ne pourra pas toucher plus de 6 mois de salaire.
Visite médicale d'embauche
Le texte compte supprimer la visite médicale d’embauche systématique pour recentrer le dispositif sur les salariés exposés à des risques particuliers.
Les autres salariés ne passeraient plus désormais qu'une visite "d'information et de prévention" dispensée par un professionnel de santé (une infirmière par exemple) au moment de l'embauche.
Quotas pour les motifs pouvant entraîner un licenciement économique…
Les difficultés économiques rencontrées par l’entreprise pourront notamment être caractérisées par une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires pendant un certain nombre de trimestres consécutifs, qui varie en fonction de la taille de l'entreprise. Ce nombre est fixé à :
Licenciement économique
Pas pour les multinationales et avec une durée de la baisse (activité, CA….) qui pourra varier selon l’accord de branche. Travailler plus pour gagner moins
Un salarié qui refuse un « accord offensif » est licencié. Ces accords dits « offensifs » pourront être mis en place dans les entreprises en en bonne santé. Les salariés ne voulant s'y plier feront l'objet d'un licenciement individuel pour motif « économique » et non plus personnel (…). Les accords de maintien dans l’emploi offensifs = pas de problème mais pour booster son entreprise peuvent prévoir d’aménager le travail : rémunération, horaires et durée du travail….
Modulation du temps de travail
Une entreprise pourra conclure un "accord de développement de l’emploi" pour moduler temps de travail et rémunération des salariés afin de partir à la conquête de nouveaux marchés.
Cet accord pourra durer jusqu’à deux ans (encore une loi précaire....)
Durée du travail maximum
Formation
Le plafond du CPF pourra passer de 150 à 400 heures pour les salariés sans diplômes
Plus de souplesse pour les temps de pause, astreintes, repos, récup’… par accord d’entreprise (sauf si l’accord de branche a verrouillé)
Mais accord collectif obligatoire avec un élu ou un salarié mandaté par un syndicat
Garantie jeunes
Droit personnel et universel pour tous les jeunes sans emploi ni formation. Dispositif expérimental qui offre pendant un an : un accompagnement renforcé, des périodes en entreprise et une allocation mensuelle de 450 € (avec quel argent ?)
Forfaits jours dans les entreprises de – de 50 salariés
Les PME de moins de 50 salariés pourront proposer à leur salarié de passer au forfait jour (et donc de déroger aux règles des 35 heures) et ce même sans accord collectif.
Bulletin de paie électronique en 2017 (on s'en fiche....)
Le CPA : Compte personnel d’activité
Le projet de loi précise le contenu du futur CPA, ils adorent les comptes et les usines à gaz (la seconde partie du compte pénibilité qui est à appliquer en juillet est un délire absolu) qui comprendra à la fois :
Tout avait déjà commencé avec une surtaxation des CDD qui a déjà eu lieu:
la surtaxation des CDD de courte durée est déjà entrée en vigueur le 1er juillet 2013. D'un taux de 4 % de cotisation à l'assurance chômage, la taxe est passée :
Deux cas échappent à cette taxation : lorsque le salarié est embauché en CDI à l'issue de son CDD, ainsi que pour les contrats saisonniers et CDD de remplacement d'un salarié absent.
Finalement dans cette loi, pas de surtaxation supplémentaires, abandonnée, comme le point sur la laïcité
Pour l'économiste Jean Tirole, c’est avant tout sur le contrat de travail qu’il faut agir en adoptant un système de protection du salarié et non de l’emploi : permettre à l’entreprise de retrouver de la liberté dans ses embauches et ses licenciements, tout en assurant au travailleur un haut niveau de protection contre les aléas du chômage. Cela passe par l’instauration d’un contrat unique avec droits progressifs et la fin en l’état du CDD et du CDI. Ensuite, en échange de cette flexibilité, l’entreprise serait responsabilisée dans sa gestion des ressources humaines par la mise en place d’un système de bonus-malus sur les licenciements, les entreprises les moins vertueuses supportant une plus grosse part du financement de l’assurance chômage.
Jean Tirole rappelle d’abord un élément trop peu souvent évoqué, c’est que la flexibilité profite non seulement à l’employeur mais aussi au salarié, qui est aujourd’hui littéralement prisonnier de son CDI par peur de ne pas en retrouver en cas de départ. Il est ainsi incité à rester coûte que coûte à son poste de travail, même lorsque celui-ci ne lui convient plus ou qu’il est simplement en conflit avec sa hiérarchie.
L'avenir n'est pas le CDI, c'est évident, ils faut qu'ils le comprennent en haut....
Le mot de la fin
Cette loi est une absurdité car elle paralyse le pays, coûte une fortune en dégâts directs et indirect, n'est ni juste pour les entreprises ni pour les salariés et nous fait perdre notre temps et notre énergie.
Ce qui fait tant de bruit, c'est cette soi-disant souplesse apportée aux entreprises mais la condition qu'elles parviennent à des accords d'entreprise majoritaires rend ceci impensable dans la majorité des PME.
SInon, avez-vous vu un seul point pour régler le chômage, favoriser le recrutement, donner des sous aux travailleurs vous ? Moi non, donc à quoi bon ?
Je rêve d'un jour où nous serons dans une économie circulaire, comme présentée dans les films "demain", "nouveau monde" , "en quête de sens" avec la fin de la politique politicienne qui se goinfre au détriment des personnes qui travaillent et en abîmant notre merveilleuse planète, à la botte des actionnaires des boites du CAC 40 et faisant des lois à la petite semaine pour faire plaisir à tel électorat, sans avoir de vision, de projet de société, ce que mérite pourtant grandement notre pays qui est merveilleux à bien des égards.... Rêvons....
Etude 2015 (CNEFP-Céreq) sur les entreprises de 10 salariés et plus au 31 décembre 2014
Deux retours très intéressants de cette étude
1 - Toutes les entreprises confondues, la part des formations obligatoires est de 19%
Elles financent dans l’ordre :
2 - Les organismes sollicités par les entreprises pour du conseil sur la politique de formation, toutes tailles confondues :
L'inégalité d'accès à la formation des salariés, selon la taille de leur entreprises est une constante en revanche, hélas....
Le plus important étant de continuer à se former et à former ses collaborateurs, l'incompétence coûte encore plus cher que la formation :)
...Dans les entreprises de moins de 10 salariés, dans le cadre du plan de formation
Un décret fixe le principe de prise en charge par les Opca de la rémunération des stagiaires dans le cadre du plan de formation des employeurs
Les OPCA peuvent utiliser les ressources affectées au plan de formation des employeurs de moins de 10 salariés à la prise en charge de la rémunération et des charges sociales légales et conventionnelles des salariés, selon des modalités précisées par leur conseil d’administration.
Cette prise en charge ne peut pas dépasser le coût horaire du SMIC par heure de formation.
Le conseil d’administration détermine, le cas échéant, les priorités, les critères et les conditions de prise en charge des demandes présentées par les employeurs.
En clair, tout va dépendre de votre OPCA et de ses priorités....
Pour les entreprises de moins de 10 salariés
Agefos Pme offre à ses adhérents l’opération COUP DE POUCE TPE pour renforcer la formation des collaborateurs des très petites entreprises, avec l’appui du Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP).
POUR QUI ?
Tous les collaborateurs des entreprises de moins de 10 salariés, relevant de l’interprofession et adhérentes à AGEFOS PME, quel que soit leur âge, leur qualification ou leur ancienneté (hors emploi d’avenir).
QUEL FINANCEMENT ?
QUELLES ACTIONS ?
Toute action de formation contribuant au développement des compétences de vos salariés.
Vous avez un projet de formation en 2015 ou 2016 ?
Déposez vos demandes de formation avant le 15 décembre 2015
Bonnes formations :)
Ce nouveau contrat aidé permet l’octroi d’une aide financière aux employeurs de jeunes de moins de 30 ans, sous réserve que.....
Pour quel type de contrat ?
C'est un contrat de travail de droit privé :
Pour recruter qui ?
Des jeunes :
Ils doivent remplir les conditions suivantes :
Ils doivent également correspondre à l'un des profils suivants :
Encore un contrat bien complexe....
Quels sont les employeurs concernés ?
Tout employeur relevant du champ d’application de l’assurance chômage et les groupements d’employeur pour l’insertion et la qualification (GEIQ) sont concernés.
A l’exception des employeurs :
Que doivent faire les employeurs ?
Quelques petites formalités sont à prévoir :
Pendant la durée du contrat, l’employeur s’engage à mettre en œuvre les actions prévues dans la convention (formation, accompagnement, VAE…) favorisant l’accès rapide à un emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois).
En fin de contrat, l’employeur délivre une attestation d’expérience professionnelle. Dans le cas d’un CDD, le salarié en CIE starter ne perçoit pas d’indemnité de fin de contrat....
Pendant toute la durée de la convention, les bénéficiaires du CIE-starter ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’effectif (exception faite des dispositions concernant la tarification des risques d’accidents du travail et des maladies professionnelles).
Quel est le montant de l’aide financière ?
L’aide octroyée à l’employeur correspond à 45% du SMIC horaire brut par heure travaillée.
La durée de la prise en charge peut aller jusqu'à 24 mois en fonction de la situation du bénéficiaire et de l’évaluation des actions réalisées au cours du contrat en vue de favoriser l’insertion durable du salarié.
C'est l’Agence de services et de paiement (ASP) qui versera l'aide, sur la base des attestations de présence du bénéficiaire du contrat (déclaration en ligne ou envoi papier).
Par exemple, pour un CDD de 12 mois à temps plein, les montants moyens de l’aide sont les suivants :
Le versement de l’aide se fait mensuellement, sur la base des attestations de présence du salarié.
Le CIE-starter peut être rompu avant son terme, à l’initiative du salarié, lorsque la rupture a pour objet de lui permettre d’être embauché sur un CDI ou un CDD de plus de 6 mois, ou de suivre une formation qualifiante.
Il peut être suspendu à la demande du salarié, afin de lui permettre, en accord avec son employeur, d’effectuer une période de mise en situation en milieu professionnel ou une action concourant à son insertion professionnelle, ou d’accomplir une période d’essai afférente à une offrant visant un CDI ou un CDD de plus de 6 mois.
Lorsqu'il est suspendu sans que soit maintenue la rémunération du salarié, l’aide afférente à la période de suspension n’est pas versée. Lorsque, au cours de la période de suspension, la rémunération est maintenue en totalité ou partiellement, l’aide afférente à la période de suspension est versée au prorata de la rémunération effectivement versée par l’employeur.
En clair, vous allez passer des heures à trouver le jeune qui entre dans les cases, des heures à remplir des formalités pour un jeune qui pourra rompre ou suspendre son contrat quand il veut...
Choc de simplification annoncé ?
Carte bien pratique !
cartographie des tenants, aboutissants et textes de loi relatifs à la Réforme de la Formation Professionnelle
Voici une une excellente cartographie (MindMapp) pour s'y retrouver dans le labyrinthe de la dernière réforme de la formation professionnelle.
Elle concerne et intéresse tous les acteurs de la formations : formateur (entreprises, indépendants), salariés, DRH, chambres consulaires, écoles et CFA.
Carte très pratiques avec les textes de lois, des modèles....
Une fois n'est pas coutume,je relaie un excellent article sur la formation professionnelle en 2015 et des propositions pour notre cher gouvernement...
L’ancien ministre du Travail, Michel Sapin, avoua en 2014, dans un livre de souvenirs de son passage au Ministère du Travail ("l’écume et l’océan"), qu’il ne connaissait pas la formation professionnelle avant de s’y "attaquer" via une réforme que tout le monde prédisait impossible.
Nous avons aujourd’hui la preuve par l’absurde que les pouvoirs publics ont joué aux apprentis sorciers en démantelant un système de formation (certes imparfait) pour une parodie d’organisation qui insécurise l’ensemble du monde du travail (PME, grandes entreprises, salariés, OPCA, OF) sans apporter le moindre avantage aux chômeurs ni aux jeunes sans qualification.
Cette réforme "systémique" (systématique et hystérique surtout), dont tout indiquait au ministre qu’elle était impossible, les pouvoirs publics l’ont pourtant "menée" en 2013 et en 2014 avec une totale inconscience, une arrogance confondante ("une réforme pour les 40 prochaines années") et avec cette incompétence du novice qui ne comprend même pas l'étendue des bêtises qu'il commet.
Le ministre du Travail du début 2014 ne savait pas qu’en France pour se former (quand on est en activité) il fallait réunir au moins quatre conditions :
1) Un salarié souhaitant développer ses compétences, comprenant son intérêt de s’adapter au travail ou de se reconvertir.
2) Un employeur concerné et prêt à laisser partir en formation son salarié même si le coût financier, organisationnel et social était conséquent (la formation est un effort, pour l’employeur aussi)
3) Un financement interne ou externe certain, pérenne et suffisant (le 0,2 % du CPF pour les seules grandes entreprises est une plaisanterie qui organise dès le départ l'insuccès d'un dispositif non financé)
4) Une structure de formation souple qui dispose des moyens pédagogiques (andragogiques), organisationnels et financiers pour mener à bien une formation.
Tuer les organismes de formation privés en prétendant favoriser le secteur public de la formation c’était se tirer une balle dans la tête.
La formation est démantibulée aujourd'hui
La formation est à terre alors même qu’on découvre (grâce à la Cour des comptes) que dans le procès à 32 milliards d’euros instruits contre les organismes de formation, c’est l’État qui est le premier gaspilleur des fonds de la formation (1 milliard d'euros gâchés dans la seule éducation nationale pour une formation absente pour la plupart des enseignants).
Ce sont les entreprises employant les salariés les moins qualifiés qui perdent toute capacité de former désormais
Dans les grandes surfaces, dans les sociétés de services aux entreprises (gardiennage, ménage, entretien, restauration...) dans nombre d’usines, dans le secteur des services, dans les associations, et ceci quelque soit la taille de l’organisation, les budgets alors que les budgets étaient minimes il est devenu quasi impossible de former.
Pour ces entreprises de main-d’œuvre ou de services, les budgets formation culminaient en fait à 80 ou 100 euros maximum par an et par personne (10 euros par personne dans une "grande association") le compte n'y est plus, le service formation ne survivra pas longtemps (même quand plus de 50 000 salariés étaient employés) et on s'achemine vers la brutale chute de tous les apprentissages au travail (après avoir fortement endommagé l'apprentissage depuis 2013).
La triple conséquence de la réforme actuelle
1) La destruction du Droit à la Formation (DIF) en le substituant par un inutile et bien trop complexe compteur formation qui ne permet à aucun salarié (ni DE) de se former (quelques centaines de dossiers bouclés tout au plus cette année alors que le DIF permettait à 600 000 personnes de se former)
2) Le démantèlement du Plan de formation : le quarantenaire Plan de formation des entreprises est complètement torpillé par la réforme puisque les entreprises peuvent ne plus cotiser pour la formation de leurs personnels (malgré une improbable obligation de former 100 % des effectifs sur 6 années). Dans les TPE la mutualisation étant détruite (comme l'a expliqué la Cour des comptes en novembre 2014) la formation des PME/TPE va sans doute totalement disparaître.
3) La liquidation dans les 2 à 3 ans de 30 à 50 % des organismes privés de formation (les organismes publics comme l’AFPA étant maintenus en survie artificielle avec des perfusions de plusieurs centaines de millions d’euros). La richesse de ces milliers d'opérateurs privés va priver justement notre pays de toute capacité de relever le pays et sa compétitivité (perdue depuis les années 2000).
Macro politique ou micro organisations
Les pouvoirs publics ont donc mis à terre une fragile, éclatée et complexe formation professionnelle qui après 7 années de crise (et donc une baisse substantielle des budgets formation) ne pouvaient résister à un tel "traitement de chien".
Le ministre du Travail du début 2014 (n’ayant sans doute jamais bénéficié que de formation initiale longue et payée par la collectivité) ne pouvait imaginer le travail de précision que nécessitait le montage d’une simple action de formation pour un groupe de 10 stagiaires en France, les trésors de patience, d’écoute, d’appropriation pour un tissu social rétif depuis toujours aux apprentissages tout au long de la vie.
La formation est fragile en France, la contraindre par la force à revenir à la logique de la loi Delors de 1971 est une erreur monumentale
Comme on devrait le comprendre "en haut lieu" la formation professionnelle continue est bien plus complexe, couteuse et difficile à déployer que le schéma ultra simpliste et classique de l’éducation initiale (un prof, une classe, des élèves).
Les efforts réalisés depuis 10 ans sont annulés par la réforme de 2014
En l’état actuel de la règlementation, la formation plonge vers les abîmes.
La formation se planifie des mois avant son déploiement dans nombre d’organisations, pour l’année 2015 on sait déjà qu’elle plongera, que seules quelques rares entreprises agissant sur fonds propres (et la crise s’éternisant en France ces fonds propres sont devenus très rares) développeront encore un peu de formation (les banques, les assurances, les transports, l’énergie, tout secteur dépensant bien au-delà des obligations légales depuis de très nombreuses années).
Dans les sociétés du secteur concurrentiel, dans les entreprises de main-d’œuvre (celles qui sont justement les plus fragiles, car travaillant avec des salariés peu qualifiés) la formation va régresser dans des proportions dramatiques.
Pour éviter que le seul avenir des travailleurs modestes consiste en un enfermement chez Pôle Emploi ou dans des régimes sociaux (qui ne pourront tout éponger) il convient de redresser très vite la barre (au plus tard au cours de l’été 2015).
Pour sauver la formation
1) Le report sine die de la réforme (et la restauration de la cotisation obligatoire minimale de 1,6 % pour toutes les entreprises, quelque soit leur taille dès 2016)
2) La réhabilitation du DIF pour tous les salariés de droit privé (le Compte personnel de formation demeurant le simple compteur d’heures qu’il devait être à l’origine et qui permet de ne pas perdre de droits lors d’un changement d’employeur)
3) La conservation de 3 dispositions utiles de la loi de 2014 :
a) L'obligation de formation de chaque salarié avant 2020.
b) L'obligation de l’entretien professionnel tous les 2 ans (avec sanction financière pour toutes les entreprises en cas de non-réalisation)
c) Le déploiement rapide du socle des compétences pour tous les travailleurs (y compris les non-salariés)
Le choix est donc simple pour les pouvoirs publics
- Soit admettre qu’ils se sont fourvoyés, que la formation des chômeurs et celle des travailleurs ou des jeunes sans qualification ne relèvent pas des mêmes logiques et qu'il faut tout faire pour favoriser la formation de ceux qui ont encore un emploi en France (notamment les 22 % de travailleurs peu qualifiés)
- ou bien assumer la paternité de la destruction de la formation professionnelle continue en France.
Il n'est pas interdit d'être intelligent en 2015, même si le temps commence à presser pour notre pays.
Des conseils et explications par Nathalie Olivier pour Orsys, sur l'entretien professionnel désormais obligatoire, comment le préparer... et le suivre
Petite vidéo pas mal, mais qui ne montre pas la réalité à ce jour, principalement concernant les actions possibles pour utiliser ses heures de CPF :
Je ne parle pas du Conseil en Evolution Professionnel pas du tout mis en avant sur le site du gouvernement....
Bref, à vos plans de formations si vous voulez optimiser votre formation pour 2015, laissez le CPF de côté pendant plusieurs mois, et consacrez-vous plutôt sur l'entretien professionnel !
Se cultiver tout en se marrant sur l'air du temps...
Il a fait fort Alexandre des Isnards, son dernier ouvrage est fantastique ! Découvrez ou redécouvrez les novueaux mots et les nouveaux usages...
Riche de 400 entrées, ce dictionnaire est le complément indispensable et iconoclaste des dictionnaires classiques.
La langue française n’a jamais produit autant de nouveaux mots. Mais seuls quelques-uns entrent dans le dictionnaire. Dans les éditions 2014 ne figurent pas, par exemple, afterwork, ASAP, backup, boloss, deadline, détox, s’enjailler, fangirler, follower, googliser, kikoolol, milf, plussoyer, shazamer, vapoter, zlataner…
Autre lacune : ceux qui entrent font l’objet de définitions trop succinctes (acter, actualiser, anxiogène, blaze, buzz, impacter, prioriser…). Et puis il y a ces mots dont la définition, inchangée depuis des années, devient obsolète : crème (qui, pour les ados, n’a rien à voir avec le lait de vache), mur (qui, pour les utilisateurs de Face- book, n’est plus constitué de briques).
Bref, pour bien parler et comprendre le français d’aujourd’hui, il fallait un Dictionnaire du nouveau français.
ASAP : acronyme de « As Soon As Possible ». Dès que possible en langage professionnel.
Enjailler (s’) : s’amuser, se réjouir, éprouver du plaisir.
Kikoolol : personne qui abuse des smileys et des abréviations du langage texto.
Plussoyer : donner son assentiment en quelques lettres, ou en un chiffre « +1 ».
Swag : qui a du style, qui a la classe.
Allez faire un tour aussi sur la page Facebook de l'ouvrage !
Alexandre des Isnards, diplômé de Science Po, anime des conférences sur les nouveaux comportements au travail et sur les réseaux sociaux.
Il est le coauteur des best-sellers l'Open space m'a tuer (Hachette Littératures, 2008) et Facebook m'a tuer (NiL Éditions, 2011).
Encore bravo Alexandre et merci pour ce dictionnaire qui est un vrai moment de plaisir, d'apprentissage, de détente aussi, bref, des dicos comme on les aime !
Un petit exemple, il y en a plein que j'adore et surtout la manière dont c'est construit : quelques mots pour expliquer ce que le mot (ou groupe de mot) signifie, son historique, des variantes et des exemples de phrases... avec traduction !
BONHEUR (que du)
Expression qui qualifie un instant, un événement, une expérience comme n'étant qu'un pur moment de plaisir et de satisfaction
Cette expression est tellement utilisée qu'elle a pris l 'allure d'un vieux proverbe de notre langue. A l'origine, cette phrase était pourant un slogan publiciaire pour une barre chocolatée : "Mars ! Que du bonheur !"
Nombreuses sont les marques qui ont tenté de préempter le bonheur : "Nutella, du bonheur à tartiner." "Ouvre un Coca-Cola, ouvre du bonheur." "MMA, le boheur assuré." "Club Med. Tous les bonheurs du monde."..
"Que du bonheur !" est restée car la formule rend le bonheur palpable. Et, aujourd'hui, tout le monde a oublié que ce bonheur venait de Mars....
Bon, je n'en dévoile pas plus, à lire d'urgence et à offrir à tous les curieux et ceux qui aiment apprendre en s'amusant !
Le baromètre Emploi & formation d'Agefos PME
AGEFOS PME a interrogé les dirigeants de TPE-PME publie les résultats dans son 23e baromètre Emploi-Formation
Il porte sur :
Quelques chiffres :
Lire le baromètre ou le télécharger : Téléchargement Perspectives_2015_AGEFOS_PME
Que doit faire l'employeur ? Que dois faire le salarié ?
Vous pouvez relire mon article sur cette réforme du 5 mars qui modifie beaucoup de choses au sujet de la formation.....
Pour l'employeur, le RH :
La transition du DIF (Droit Individuel à la Formation) au CPF (Compte Personnel de Formation) oblige l’employeur à calculer précisément le solde du DIF propre à chaque salarié et à les en informer individuellement.
Le salarié devra conserver cet écrit car il lui sera demandé lorsqu’il utilisera pour la première fois son compte pour suivre une formation ou lors de contrôles ponctuels.
Quid des formations qui sont programmées au début de l’année 2015 au titre du DIF ? L’administration préconise de soustraire du solde du DIF les heures correspondantes. Sachant que si la formation n’a finalement pas lieu, il faudra fournir au salarié, une nouvelle attestation du solde d’heures acquises au titre du DIF au 31 décembre 2014
Le report des heures sur le site moncompteformation.gouv.fr…
Ce n’est pas à vous mais au salarié de reporter ses heures de DIF sur le portail moncompteformation.gouv.fr.
A partir du 5 janvier 2015, ce dernier pourra en effet activer son compte et inscrire directement ces heures dans son espace personnel afin de les utiliser en priorité dans le cadre du CPF.
Concernant les heures de CPF, l’alimentation du compte se fera ensuite automatiquement à partir des données renseignées dans la DADS (la DSN : déclaration sociale nominative à partir de 2017).
Concrètement : le compteur CPF restera à zéro toute l’année 2015 et sera crédité en mars 2016 des heures acquises au titre de l’année 2015.
Le CPF approche, le site géré par la caisse des dépôts est en ligne
Explication en vidéo....
Compte personnel de formation par MinistereTravailEmploi
Dès le 5 janvier 2015, chaque salarié aura un compte personnel de formation (CPF) sur ce site, où il pourra consulter librement le nombre d’heures acquises ou encore les listes de formations possibles.
Il y a 3 espaces :
Penser à cette règle pour promouvoir ses services... et produits
A ne pas confondre avec la règle des 3 unités au théâtre (unité d'action, de temps et de lieu),
cette règle signifie :
Prenons l'exemple de la formation, c'est un point essentiel avant de monter un programme de formation :
C'est parce que votre offre correspond à ces 3 U que vous allez pouvoir argumenter et que votre client va vous acheter votre service ou votre produit....
C'est une petite règle qui permet de se poser les bonnes questions avant toute prestation intellectuelle notamment la construction pédagogique d'une formation, qu'en pensez-vous ?